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"Traditions orales, paroles de musiciens", 1er film d'une série documentaire à venir.

Ce film nous présente Corentin Seznec, musicien franco-américain, guitariste et banjoïste

 


 

Sumba/Wanukaka (Iles de la Sonde, Indonésie)

-extraits d'un travail de terrain effectué en 2003- © Edwin Roubanovitch

 

Parmi tous les instruments que l’on rencontre dans la vallée de Wanukaka, à l'ouest de l'île de Sumba, l’orchestre de gongs, accompagné systématiquement par un ou deux membranophones, tient une part importante en terme quantitatif, par le nombre important de musiciens capables à des degrés divers de jouer de ces instruments et par leur fréquence d’utilisation.

L’orchestre type, constitué de 6 gongs en fer et de deux tambours, se rencontre lors de circonstances précises.
Il existe plusieurs types de répertoires :
- Répertoire de danse
- Répertoire d’inauguration
- Répertoire de mouvement
- répertoire funéraire, le plus important.


Chaque village possède son propre ensemble et ses propres musiciens, choisis en fonction de leur connaissance du répertoire. S’il y a bien des musiciens attitrés, parce que plus habiles et plus connaisseurs, chacun est libre de prendre la place de musicien, et les musiciens d’interchanger leurs instruments selon les morceaux.

Le tabung est le terme usité pour désigner un répertoire spécifique de musiques jouées aux gongs et tambour, consacré à des cérémonies funéraires.

Cliquez sur l'image pour visionner un morceau du répertoire tabung (39,2 MO : enregistrez la cible du lien sur votre ordinateur avec un clic droit sur l'image).

 

Le katuba (que l'on voit accompagner les gongs sur ce film) est un tambour tronconique fait en bambou. Sa membrane est en peau de cheval. Il a une longueur de 60 cm environ. Le diamètre de sa peau oscille entre 15 et 17 cm, puisque le cadre n'est pas parfaitement rond. Son système d'attache de la peau est similaire à celui de deri (autre tambour plus petit). Il possède également dans le dernier tiers bas de son corps une ouïe souvent assez grossièrement façonnée. Au contraire du deri, le katuba est frappé avec les mains. La technique wanukakaise, au contraire de celle de la région de Weyjewa, plus au nord, dans laquelle j'ai pu observer également des musiciens, n'utilise qu'une seule main pour la frappe. Le musicien porte sa deuxième main à proximité de la peau. Entre l'index et le majeur, il tient un petit caillou qu'il choisit fin, oblong et de quelques centimètres à peine avec laquelle il va presser la peau.
Cette technique produit deux effets.
Une variation de hauteur d'abord, puisque la peau se voit davantage tendue (donc plus aigue) lorsque le musicien y appuie la pierre. Ce mode de jeu permet l'accentuation de certains temps dans un rythme mesuré constitué d'une phrase plus ou moins complexe toujours répétée.
Une variation de timbre ensuite, puisque la pose du caillou sur la peau étouffe quelque peu la vibration et constitue un dispositif nasardant. Il y a comme sur le deri, mais sous une autre forme, une volonté d'enrichissement du timbre de l'instrument.
Myers note à Timor la présence de tambours à tension variable par pression de la peau.

La tenue de l'instrument n'est pas normalisée. Chaque musicien va trouver une position dans laquelle il se sent à l'aise. J'ai observé à Wanukaka une tenue sur la cuisse, le musicien assis au sol, en tailleur ou les jambes dépliées. Dans la région de Weyjewa, les musiciens jouent debout, l'instrument entre les jambes, ou encore sous l'aisselle.
Le katuba accompagne toujours les ensembles de gongs. Au contraire du deri, il est présent dans tous les répertoires dans un rôle d'accompagnement.

Le katuba



 

Irlande - Rapport de mission uilleann pipes pour le Mucem

-extrait d'un travail de terrain effectué en 2005- © Edwin Roubanovitch

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